Saturday, September 2, 2017

La nymphomanie, aussi grave que ce que l'on croit?






Pour ceux qui sont directement concernés, on a vraiment peur d’en parler. On se cache souvent derrière les murs alors qu’on fait attention à leurs oreilles. Entre femmes c’est ce qui arrive. On raconte à notre copine comment est-ce qu’on déborde mais en mode confidentielle. Toutefois devrions-nous nous donner toute cette peine ? Pendant que le mec qui vous tape hurle sur les toits votre gourmandise et se fait canoniser ? Être nymphomane, et si on en parlait sérieusement ?quand est-ce qu’il y a vraiment de quoi s’alarmer ? Ou encore est-ce un mal d’être fan de plaisir sexuel intense ?

De son étymologie provenant du grec ancien númphê (nymphe) de la mythologie grecque qui traduit le fait d’être en rut et pour le suffixe « manie » dérivé de « mania » qui traduit la folie. Dans un contexte exclusivement psychologique, dès qu’on parle de manie, on se trouve face à un dérèglement psychique occasionné par un quelconque évènement ou faits négatifs dans la vie du sujet en question. Ainsi, dans le cas de la nymphomanie, il s’agit d’une personne qui a une pratique excessive de relation sexuelle sans même avoir besoin de préciser le partenaire. A ce moment, certaine fois le sujet maintient un orgasme ressassant. C’est précisément là qu’il faut prendre avec des pincettes. Il s’agit d’un trouble psychique lorsque ce désir insatiable de sexe s’adhère à une situation peu confortable. Viviana, une très talentueuse  avocate doit toujours rentrer chez elle avec un homme après une journée au cabinet. Elle pense qu’elle s'en sort très bien. Pourtant, ce n’est lorsqu’elle arrive à maitriser le stresse du travail et à comprendre qu’elle avait besoin d’aide qu’elle a su freiner ses tensions sexuelles.
En parallèle à cette position psychologique, il y a l’opinion venimeuse du grand public. Une femme très active sexuellement a beaucoup de mal à s’en sortir. On la jette en pâture et elle a soudainement l’étiquette d’une fille de joie. Son corps et son désir ne compte pas. Pourquoi devrait-elle avoir honte ? Pourquoi doit-elle se sentir manquée alors qu’il s’agit d’un être humain qui a aussi ses besoins et le droit de s’extérioriser. Pendant que les hommes se tiennent sur leur cheval blanc tout en se ventant de leur virilité, les femmes eux, se laissent coller l’étiquette de nymphomane. C’est dommage qu’avec la tournure évolutive que prend la société, nous avons encore ce genre de discours en Haïti.

Au final, nous tenons à soutenir le fait qu’une femme peut se permettre d’assouvir ses désirs comme elle l’entend. Toutefois, que le sexe ne soit pas pour elle une issue de secours, une échappatoire au problème quotidien. C’est là que le problème intervient. La nymphomanie en effet est un trouble psychique assez douloureux et qui fait prisonnier de ses propres pulsions. Par contre, ce qu’il faut à ces gens concernés, ce n’est pas l’injure ou la discrimination  un accompagnement psychologique très sérieux qui les aidera à surmonter cette faiblesse.

Référence:
A. Offit. (1979). Le moi sexuel. Flamarion:  Paris.




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